Catégorie : Région

La loi de finances pour 2025 introduit, à l’initiative de la députée LR Michèle Tabarot, la création d’un versement mobilité régional, un nouvel outil qui permettra aux Régions de financer les transports du quotidien – trains, cars, mobilités rurales ou nouvelles solutions durables.

C’est une avancée importante pour nos territoires, en particulier pour une région comme la Bourgogne–Franche–Comté, où la mobilité est un enjeu majeur d’égalité et de cohésion.

Pourtant, dans une contradiction flagrante, les députés Les Républicains ont voté contre la loi de finances qui contenait leur propre proposition.

Cette posture illustre une fois de plus le manque de cohérence d’une droite qui critique d’une main ce qu’elle propose de l’autre.

Au Parti socialiste, nous faisons le choix de la cohérence et de la responsabilité : donner aux Régions les moyens d’assurer une mobilité accessible, écologique et solidaire, c’est défendre l’intérêt général et le service public.

La mobilité n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental pour tous les habitants, qu’ils vivent en ville, en périphérie ou en milieu rural.

Je resterai pleinement mobilisée pour que cette nouvelle ressource profite réellement à tous les territoires et renforce une politique de transport au service de la transition écologique et de la justice sociale.

En Région Bourgogne-Franche-Comté comme dans toute la France, la réforme de l’apprentissage qui date de 2019 a profondément bouleversé ce secteur. Nous sommes passés de 300.000 apprentis en 2019 à 1M€ en 2024. Dans notre région, on compte 34000 apprentis.

Cette accélération de l’apprentissage s’explique par la libéralisation du secteur, la fin de la compétence des régions en la matière pour la transférer aux branches professionnelles qui financent une partie de la formation et aussi avec des aides à chaque contrat d’apprentissage de l’Etat pour les employeurs.

En tant que Vice-Président de la région en charge de l’apprentissage, je ne peux que saluer le propulsion de la formation par apprentissage mais j’émets quelques réserves :

– explosion de la dépense publique qui fiance des contrats dans tous les secteurs, y compris là où il n’y a pas de gestes à apprendre, là où il n’y a pas de relais d’apprentissage par un maître expérimenté

– pas de vision stratégique de l’apprentissage dans les secteurs jugés prioritaires : bâtiments, formations sanitaires et sociales, artisanat… alors que les besoins sont évidents.

– création d’une concurrence entre organismes de formation public et privé. Dans notre région, on est passé de 55 à 170 centres de formation en 5 ans !!! Une concurrence qui n’encourage pas la qualité des plateaux techniques de formation et qui concentre ce type de formation vers les pôles urbains car plus rémunérateurs pour les nouveaux opérateurs privés

J’ai souhaité visiter à Dijon l’école des métiers qui est une initiative historique de la CCI côte d’or, avec 50 ans d’existence pour former 1500 jeunes en apprentissage chaque année dans les métiers de fleuriste, carrossier, mécanique, optique, restauration, sommellerie… une école sans actionnaire, sans dividende ou tous les excédents sont réinvestis dans l’amélioration des plateaux pédagogiques.

La région investit plusieurs millions d’euros dans la modernisation de ce site pour l’avenir de nos jeunes et des entreprises qui recrutent.

Voilà ma vision de la formation, la qualité pédagogique, tournée vers les jeunes et non les actionnaires, surtout quand elle bénéficie de fond public !