Catégorie : Région

Cela représente, chaque année, 10 millions de repas servis à 52.000 demi-pensionnaires et quelques milliers d’internes, grâce au talent des agents cuisiniers du Conseil régional et de leurs équipes respectives, qui travaillent dans nos lycées.

Pour la Présidente de région, il s’agissait de sa dernière conférence de presse en public, et nous avons fixé un double objectif pour nos lycées :

• augmenter le nombre de lycéens en améliorant la qualité alimentaire des produits dans nos cantines, malgré des chiffres déjà très élevés ;
• atteindre 75 % d’alimentation locale et bio dans les cantines, soit un objectif plus ambitieux que celui de la loi Egalim.

On pourrait penser cela simple, logique. Pourtant, il faut faire face à de nombreux défis et trouver les intérêts communs à toute la communauté éducative :

• les cuisiniers, devant être formés et bien outillés pour réussir à confectionner des produits frais chaque jour, en grande quantité (200, 500, 800 ou même davantage de repas par midi, selon l’établissement), dans un délai très court ;
• les lycéens, qui sont d’excellents critiques culinaires ;
• les secrétaires généraux, imposant des coûts à l’assiette autour de 3 €, encore plus difficile dans les petits établissements, où la négociation des prix est plus complexe ;
• les chefs d’établissement et enseignants, qui ont des contraintes d’emploi du temps pour leurs classes ;
• les familles, qui souhaitent un tarif accessible et engageant — aujourd’hui, le prix du ticket repas est de 3,92 € par jour en forfait 5 jours ;
• les producteurs de la région, qui ne sont pas à l’aise avec la commande publique, avec les effets de seuil de marché public qui sont atteints très vite (contrairement aux écoles et collèges, par exemple), et qui font face aux industriels de l’agroalimentaire, lesquels ne veulent pas perdre ces marchés juteux : dans nos lycées, cela représente 25 M€ de commandes publiques alimentaires par an !

Mais cette avancée, on la doit aux agriculteurs pour une meilleure rémunération, aux lycéens et enseignants pour leur santé et leur qualité de travail dans les lycées, et aux cuisiniers agents de la région, qui veulent travailler de bons produits !

C’est pourquoi, depuis 18 mois, nous avons expérimenté, dans 21 lycées, une centrale d’achats interne à la région, avec des agents spécialisés en droit des marchés publics pour accompagner les producteurs et les cuisiniers, avec des lots de produits locaux à prix négociés, des aides aux producteurs pour leurs investissements dans le temps, et des subventions aux lycées pour améliorer les conditions de travail des cuisiniers.

Résultats : +12 % de produits locaux et bio dans la zone expérimentale, alors que l’on notait -6 % hors zone (à cause de l’inflation).

La conférence de presse était l’occasion d’annoncer la généralisation de cette centrale d’achats dans les 118 unités de restauration des lycées, d’ici 2027 :

• meilleure rémunération des producteurs, avec accès à la commande publique ;
• maintien de tarifs attractifs pour les familles ;
• meilleure qualité des repas et apprentissage des filières locales pour les lycéens ;
• plaisir des cuisiniers à travailler les produits de nos producteurs !

Nous étions quelques-uns à être préparés. Nous en parlions encore ce mercredi lors de l’inauguration de l’espace de vie de la gare de la Ville de Lons le Saunier.

La présidente de région socialiste, Marie-Guite Dufay, a annoncé ce vendredi, lors de notre réunion de groupe de la majorité régionale, avoir pris la décision de mettre fin à ses fonctions au sein du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté cet été.

Marie-Guite est aujourd’hui une figure incontournable de la vie publique franc-comtoise, œuvrant ensuite avec force à la réussite de la fusion de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Son engagement dévoué au service de la région a été plébiscité à plusieurs reprises par nos concitoyens lors des élections régionales de 2009, 2015 et de 2021.

Je salue le parcours de cette femme d’exception, intègre, de dialogue et de terrain qui a porté une vision d’avenir pour notre territoire sur les enjeux sociaux et environnementaux.

La Présidente a œuvré avec ambition pour notre jeunesse en confortant des dispositifs comme la gratuité des manuels scolaires et des transports scolaires, la tarification progressive dans les cantines et les internats, ou encore pour l’émancipation des plus jeunes avec le soutien de la région à La carte Avantages Jeunes ou les dispositifs culturels et sportifs pour l’émancipation des bourguignons et franc-comtois.

Elle s’est également illustrée par des politiques très ciblées en matière de formations sanitaires et sociales et de formations professionnelles pour les salariés et les demandeurs d’emploi à

travers la rémunération des stagiaires et l’ajustement des formations aux réalités des territoires.

Sensible aux enjeux environnementaux, elle est à l’origine de la création de l’Agence Régionale de la Biodiversité, de la mise en place d’aides pour la rénovation énergétique des bâtiments pour les particuliers, bâtiments publics et les bailleurs sociaux.

Ces dispositifs ont permis ensuite de généraliser les éco-conditions obligatoires dans la définition des aides publiques du Conseil régional pour toutes les entreprises et les communes dans le cadre du plan d’accélération de l’investissement public pour relancer l’économie au lendemain de la crise sanitaire du Covid.

À titre personnel, c’est avec émotion que je salue et remercie Marie-Guite Dufay, la Présidente qui m’a fait confiance à ses côtés, depuis près de 10 ans, qui est pour moi cette femme socialiste de conviction, m’ayant fait l’honneur de la servir comme Vice-Président au sein de notre majorité.

Je resterai un fidèle à ses valeurs et aux politiques publiques que nous avons construites ensemble.